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Au Soudan, l'économie terrassée par une année de conflit

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Il y a un an, le 15 avril 2023, débutait la crise au Soudan. Aujourd’hui, le système bancaire traditionnel ne fonctionne plus et l’inflation a dépassé les 80% en 2023, selon la Banque africaine de développement. La livre soudanaise a perdu la moitié de sa valeur et le taux de chômage a explosé. Après un an de pillages, de combats et de destructions, tous les pans de l’économie sont minés.

La région de Gezira est traditionnellement une zone de production de coton, très rémunératrice. Mais elle est surtout le grenier du pays. « La guerre entrave massivement la production céréalière, qui constitue normalement les deux tiers de celles consommées au Soudan, explique Anette Hoffmann, chargée de recherche pour le think tank néerlandais Clingendael. Les combats en cours empêchent les agriculteurs des principales zones de production du Darfour, du Kordofan et de Gezira de cultiver ou de récolter. En conséquence, comme le montrent des données récentes de la FAO, la dernière récolte céréalière a été inférieure de 40% à la moyenne nationale. »

Une baisse de la production qui a été compensée par une hausse intense des importations et donc des prix, a également pu constater Anette Hoffmann : « La crise actuelle est en grande partie financière, il y a encore de la nourriture, les stocks ne sont pas encore épuisés. »

À lire aussiUn an de guerre au Soudan: des «retourné » s’installent à Renk, au Soudan du Sud

Une crise financière et non de disponibilité

Huile, oignons, lentilles et autres sont encore disponibles sur les étals, mais à des prix exorbitants, que même les fonctionnaires qui ne perçoivent plus leurs salaires ne peuvent s’offrir. « La production alimentaire a été dévastée, de sorte que les approvisionnements de produits de base essentiels, comme le sorgho et le mil, ont chuté jusqu'à 50% par rapport à l'année précédente, confirme Dominic MacSorley, ambassadeur humanitaire de l’ONG Concern. Et sur les marchés de Kadugli, dans le Kordofan du Sud, le prix du blé a augmenté de 118%. Les gens n’ont tout simplement plus les moyens de manger. »

Autre facteur aggravant : les régions sont isolées du fait de l’insécurité sur les routes et des barrages, les voies d’approvisionnement ont dû être modifiées, entraînant délais et surcoûts. Les prix sur les marchés sont jusqu’à trois fois plus chers, a estimé l’ONG International Rescue Comittee (IRC). Il faut également importer les produits transformés, car l’industrie locale a subi de nombreux dommages. C’est le cas pour les produits laitiers, comme le lait et les yaourts par exemple.

À lire aussiSoudan: des cuisines communautaires pour survivre dans un pays dévasté

Une production locale ralentie, des usines détruites

« Nous avions une production locale. Maintenant, la plupart de ces produits sont importés d’Arabie saoudite ou d’Égypte. Imaginez combien cela peut coûter ! », s’exclame Eatizaz Yousif, directrice d’IRC au Soudan. La problématique est similaire pour les boissons sans alcool. « Nous les produisions à grande échelle dans notre grande usine. Mais cette usine a été détruite. Donc, nous dépendons totalement des importations », précise-t-elle. Une quantité de produits de base qui sont devenus très chers. « Des prix auxquels il faut rajouter le coût des taxes. C’est vraiment massif, et un grand nombre de Soudanais ne peuvent plus acheter ces denrées qui étaient des produits de base », regrette-t-elle.

Avec en plus un système bancaire à terre et une crise de liquidité, la directrice d’IRC espère voir les institutions internationales injecter des liquidités dans l’économie soudanaise.

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Il y a un an, le 15 avril 2023, débutait la crise au Soudan. Aujourd’hui, le système bancaire traditionnel ne fonctionne plus et l’inflation a dépassé les 80% en 2023, selon la Banque africaine de développement. La livre soudanaise a perdu la moitié de sa valeur et le taux de chômage a explosé. Après un an de pillages, de combats et de destructions, tous les pans de l’économie sont minés.

La région de Gezira est traditionnellement une zone de production de coton, très rémunératrice. Mais elle est surtout le grenier du pays. « La guerre entrave massivement la production céréalière, qui constitue normalement les deux tiers de celles consommées au Soudan, explique Anette Hoffmann, chargée de recherche pour le think tank néerlandais Clingendael. Les combats en cours empêchent les agriculteurs des principales zones de production du Darfour, du Kordofan et de Gezira de cultiver ou de récolter. En conséquence, comme le montrent des données récentes de la FAO, la dernière récolte céréalière a été inférieure de 40% à la moyenne nationale. »

Une baisse de la production qui a été compensée par une hausse intense des importations et donc des prix, a également pu constater Anette Hoffmann : « La crise actuelle est en grande partie financière, il y a encore de la nourriture, les stocks ne sont pas encore épuisés. »

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Une crise financière et non de disponibilité

Huile, oignons, lentilles et autres sont encore disponibles sur les étals, mais à des prix exorbitants, que même les fonctionnaires qui ne perçoivent plus leurs salaires ne peuvent s’offrir. « La production alimentaire a été dévastée, de sorte que les approvisionnements de produits de base essentiels, comme le sorgho et le mil, ont chuté jusqu'à 50% par rapport à l'année précédente, confirme Dominic MacSorley, ambassadeur humanitaire de l’ONG Concern. Et sur les marchés de Kadugli, dans le Kordofan du Sud, le prix du blé a augmenté de 118%. Les gens n’ont tout simplement plus les moyens de manger. »

Autre facteur aggravant : les régions sont isolées du fait de l’insécurité sur les routes et des barrages, les voies d’approvisionnement ont dû être modifiées, entraînant délais et surcoûts. Les prix sur les marchés sont jusqu’à trois fois plus chers, a estimé l’ONG International Rescue Comittee (IRC). Il faut également importer les produits transformés, car l’industrie locale a subi de nombreux dommages. C’est le cas pour les produits laitiers, comme le lait et les yaourts par exemple.

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« Nous avions une production locale. Maintenant, la plupart de ces produits sont importés d’Arabie saoudite ou d’Égypte. Imaginez combien cela peut coûter ! », s’exclame Eatizaz Yousif, directrice d’IRC au Soudan. La problématique est similaire pour les boissons sans alcool. « Nous les produisions à grande échelle dans notre grande usine. Mais cette usine a été détruite. Donc, nous dépendons totalement des importations », précise-t-elle. Une quantité de produits de base qui sont devenus très chers. « Des prix auxquels il faut rajouter le coût des taxes. C’est vraiment massif, et un grand nombre de Soudanais ne peuvent plus acheter ces denrées qui étaient des produits de base », regrette-t-elle.

Avec en plus un système bancaire à terre et une crise de liquidité, la directrice d’IRC espère voir les institutions internationales injecter des liquidités dans l’économie soudanaise.

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