Étudier à l’étranger : Louise Thomson Fernet de Expat Student parle des défis et opportunités
Manage episode 461296450 series 3497772
.
Et si, partir étudier à l’étranger, était la chance de votre vie ?
Dans le cadre du dossier spécial « Les Ados & l’Expatriation » proposé par Francaisdanslemonde.fr avec le soutien des experts d’Expat Pro et le parrainage d’Expat Student, le Spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada, Gauthier Seys reçoit Louise Thompson-Ferney, fondatrice et directrice d’Expat Student, qui partage son expertise sur un sujet crucial : la mobilité internationale des jeunes. Louise, elle-même expatriée pendant de nombreuses années, nous raconte son parcours et les défis uniques auxquels font face les adolescents lorsqu’ils quittent le cocon familial pour étudier à l’étranger.
Dans un contexte où la mobilité internationale devient de plus en plus courante, il est essentiel de comprendre les enjeux de l’expatriation. Louise met en lumière les difficultés rencontrées par les jeunes qui, pour la première fois, se retrouvent loin de chez eux, souvent dans un environnement culturel et éducatif différent. Elle explique comment Expat Student accompagne ces jeunes dans leur parcours international, en leur offrant un soutien pratique et moral, essentiel pour réussir cette transition.
Au fil de la conversation, Gauthier et Louise explorent les différences marquées entre les systèmes éducatifs français et anglophones, ainsi que les opportunités d’études à l’étranger qui s’offrent aux jeunes Français. Ils abordent également l’impact du Brexit sur les étudiants français, une question d’actualité qui préoccupe de nombreux expatriés. Louise insiste sur l’importance de maintenir des racines en France tout en s’ouvrant au monde, un équilibre délicat mais nécessaire pour les jeunes en expatriation.
Vous découvrirez des conseils pratiques pour naviguer dans le monde des études à l’étranger, que ce soit pour un retour en France ou pour s’installer durablement à l’étranger. Cet épisode est une véritable mine d’informations pour tous les Français vivant en mobilité internationale, qu’ils soient en phase de préparation ou déjà plongés dans la vie d’expatrié.
Ne manquez pas cette interview enrichissante qui vous donnera des clés pour mieux comprendre les défis de l’expatriation et vous inspirera à envisager des opportunités d’études à l’international. Que vous soyez un parent inquiet ou un jeune prêt à franchir le pas, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde est fait pour vous. Écoutez-le dès maintenant et rejoignez la communauté des Français de l’étranger qui partagent leurs expériences et conseils sur la vie d’expatrié.
.
.
Podcast n°2394 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.
.
Transcription de l’épisode :
Aucun orateur La radio des français dans le monde présente le dossier spécial les ados et l’expatriation parrainé par Expat Students,Aucun orateur le spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni,Aucun orateur en Europe et au Canada. Gauthier Seys Le parrain de notre dossier spécial a une sacrée expertise avec des centaines d’élèves qui ont été accompagnés ces dernières années. Et bien on va en profiter dans le dossier spécial les ados et l’expatriation. Boum, je me cogne sur mon micro. Je reçois Louise Thompson-Ferney, qui est la fondatrice et la directrice de Expat Student. Bonjour Louise. Louise Thomson-Fernet Bonjour Gauthier. Gauthier Seys Alors bienvenue dans ton pays d’adoption, puisque tu es de retour après deux années passées aux USA. Mais toi, c’est ton truc de revenir t’installer en France. Tu as un mari qui a travaillé dans le pétrole et qui t’a emmené à droite à gauche dans le monde. Louise Thomson-Fernet Exactement, mais moi j’étais déjà expatriée en France parce que je suis de nationalité anglaise. Je suis venue habiter en France pour faire une année à l’étranger à l’âge de 20 ans. J’ai rencontré mon mari et je ne suis jamais partie. Donc effectivement, après, on a eu les multi-expatriations par le pétrole, par le métier de mon mari. Mais pour l’instant, depuis trois semaines, je suis de nouveau de retour en France. Gauthier Seys Et franchement, Louise, quand tu es aux États-Unis, c’est quel pays qui te manque le plus, la France ou l’Angleterre ? Louise Thomson-Fernet Il n’y a pas de pays qui me manque, il y a des gens qui me manquent. Gauthier Seys Oh c’est beau. Louise Thomson-Fernet Je pense un peu que non, mais c’est vrai, je pense qu’il n’y a pas de pays. J’ai des amis partout, par les expatriations, par la famille. C’est la famille et les amis, ce n’est pas tellement un pays je pense. Mais il est vrai que la baguette française et le saucisson, ça manquait un peu aux États-Unis. Gauthier Seys Et puis le Brexit est venu dans ton parcours ces dernières années, est-ce que ça a changé quelque chose ? Lorsque tu retournes en Angleterre, est-ce que tu sens que les choses ne sont plus pareilles ? Ils ne sont plus en Europe. Louise Thomson-Fernet Ils ne sont plus en Europe et ça cause pas mal de soucis, et pour les Anglais et pour les Français. Justement, tu as dû entendre parler, il y a cette histoire de visa qui va commencer. Rien que pour aller en vacances maintenant en Angleterre, les Français, il va falloir qu’ils aient une visa. Donc, cette histoire de Brexit nous a bien pourri la vie. Et il continue à nous pourrir la vie. Gauthier Seys Et quant au sujet du retour en France ? On en a fait un dossier spécial disponible sur francaisdanslemonde.fr. Toi, ta solution miracle avec ces allers-retours à travers la planète, c’est d’avoir des racines en France. Vous avez une maison, vous avez un écosystème que tu retrouves lorsque tu reviens en France. Tout le monde ne peut pas avoir ce système-là, mais tu m’as dit que ton retour s’est passé cette fois-ci comme une lettre à la poste. Louise Thomson-Fernet Complètement, on a toujours notre maison en banlieue parisienne qu’on a depuis 25 ans. Chaque fois, on part à l’étranger, on la met en location, on revient, on récupère notre maison. Donc, je récupère mes amis, je récupère ma vie. C’est toujours la boulangerie du coin. C’est comme si on n’était jamais parti. Jusqu’à la prochaine fois. Gauthier Seys Alors là, on va s’arrêter sur ton expertise concernant les ados. Tu accompagnes depuis plusieurs années des ados qui ont entre 16 et 22 ans à peu près. C’est ça. et qui vont décider d’avoir un circuit à l’international. Alors, il y a plein de cas de figure possible. Il y a notamment les familles françaises où l’ado a envie de vivre l’aventure de l’international et va partir seul. C’est peut-être sur cette cible-là, des ados qui quittent le cocon, que c’est peut-être un peu le plus difficile au début ? Louise Thomson-Fernet Je pense que le plus difficile, c’est pour les franco-français qui ne sont jamais partis seuls à l’étranger. et qui doivent s’installer à l’étranger, faire des amis, changer de langue, etc. Honnêtement, les Français de l’étranger s’adaptent plus facilement parce que toutes ces difficultés-là, ils l’ont déjà vécu. Gauthier Seys C’est vrai que tu accompagnes notamment beaucoup de familles expats où l’ado n’a quasiment jamais vécu en France. Évidemment, si on a fait quasiment tout son circuit dans un système anglophone, par exemple, tu conseilles de le poursuivre ? Louise Thomson-Fernet Les élèves qui ont fait toute la scolarité dans le système anglophone, il serait très très difficile de revenir faire les études supérieures en France. Il y a le changement de langue, mais il y a aussi le problème des diplômes qu’ils ont, des diplômes anglophones. Mais même pour les… Après, si on parle niveau personnalité, les Français de l’étranger aussi, même s’ils suivent le parcours du bac français, ils peuvent trouver ça difficile de revenir dans un système français, franco-français en France. Ils ont le côté international qu’ils veulent garder, et c’est pour cette raison qu’ils prévoient de continuer leurs études à l’étranger, dans un système anglophone notamment, pour la plupart, pour avoir le côté multiculturel et le côté bilingue. Gauthier Seys Il faut dire qu’il y a une vraie différence de méthode entre le bac français ou l’AIB. A-Levels ou le High School Diploma, j’ai essayé, Louise, j’ai essayé. Ouais, tu l’as massacré, Louise Thomson-Fernet mais c’est pas grave. Gauthier Seys Ouais, c’est ce que je me suis dit au moment où je l’ai dit, je t’ai vu sur l’écran et je me suis dit, je suis en train de dire n’importe quoi. Alors, la méthodologie en tout cas diffère, tu vas le lire mieux que moi. C’est quoi la grande différence entre le système français et le système anglophone dans cette méthodologie ? Louise Thomson-Fernet On ne peut pas vraiment dire système anglophone parce que la high school diplôme ne ressemble en rien au IB qui ne ressemble en rien Ausha levels mais effectivement le bac français les élèves sont très souvent assis à leur place ils écoutent le prof si on prend le IB le international baccalauréat il y a beaucoup plus de projets beaucoup plus de travail, travail seul donc ça leur prépare très très bien pour les études supérieures après dans les A levels le choix des sujets se limite à trois ou quatre sujets. Donc, comparé au bac français où on continue à étudier la philo de langue étrangère, etc., les A-levels, c’est des sujets beaucoup plus approfondis, mais il y a moins de sujets. Et puis, le high school diploma, le niveau est bien plus bas que le bac français. Donc, les élèves qui veulent postuler à l’étranger ne postulent pas avec juste le high school diploma. Ils doivent faire des formations supplémentaires, des examens supérieurs. supplémentaires qui s’appellent des Advanced Placements, des APs. Gauthier Seys Et puis il y a toutes les formules locales dans tous les pays européens également, les déclinaisons de bac, version espagnole par exemple. Louise Thomson-Fernet Par exemple, le bachillerato, on a des élèves français, mais aussi espagnols et aussi anglais qui ont suivi le bachillerato espagnol et qui en aident pour postuler dans leurs études supérieures. Gauthier Seys Alors dans les familles que Expat Student accompagne, il y a également des familles internationales. Et puis dernier ensemble, les familles qui sont de retour après une aventure internationale et là où les ados veulent continuer eux, avoir une formation à l’étranger. Dans tous les cas, tu as repéré que c’est souvent le premier trimestre qui est le plus difficile. Qu’est-ce que tu peux me dire là-dessus ? C’est quitter le cocon qui est difficile ? Louise Thomson-Fernet C’est plusieurs choses, oui. C’est quitter le cocon parce que même si un jeune a fait multi-expatriation, il l’a toujours fait avec sa famille. Là, il part pour la première fois tout seul donc il faut, comme tu dis, il faut qu’il apprenne à utiliser la machine à laver pour laver ses chaussettes. Mais il faut aussi qu’il sorte, qu’il trouve de nouveaux amis, qu’il se fasse manger, etc. Donc le premier trimestre peut être un peu difficile, mais nous expatriés, on reste à l’un côté. Et souvent, on a des élèves qui nous appellent avec des petits soucis. On essaie de leur trouver des bodies, donc des élèves, des anciens qu’on a dans la même école, qui sont peut-être en deuxième ou troisième année, avec qui ils peuvent prendre le contact et qui vont être un peu le grand frère pendant quelques semaines, quelques mois. Gauthier Seys C’est important de le dire parce que l’ado n’est pas tout seul. Dans le circuit expat-student, tu accompagnes au-delà du fait de l’inscrire et ensuite il se débrouille. Non, tu restes en contact avec lui. Louise Thomson-Fernet Oui, parce que je pense qu’à Expat Student, on considère que chaque élève est unique. Donc, on l’aide vraiment et puis on discute avec lui pendant un an, un an et demi. Donc, le temps qu’il parte à l’université, on le connaît très bien. Donc, on est un peu attaché à eux. Ils comptent sur nous. Donc, effectivement, quand il y en a qui sont dans le besoin, notre accompagnement continue. Donc, il y a les côtés pratiques. On les aide à obtenir un abonnement téléphonique. On les aide à ouvrir leur compte bancaire. Mais il y a aussi ce soutien un peu psychologique, un peu moral, quand ils ont un petit coup de blouse au début. Mais ça ne dure jamais longtemps. Que les parents se rassurent. Quand les élèves reviennent à Noël, ils sont ravis de leur formation et ils ont hâte de repartir après les fêtes. Gauthier Seys En tout cas, passé ce premier trimestre, on peut constater que ceux qui ont connu cette expérience à l’international, ça les ouvre sérieusement sur le monde quand même, ça les change. Louise Thomson-Fernet ça les change, ça les ouvre sur le monde et aussi pour les études supérieures la suite parce que comme on le sait bien les français s’arrêtent rarement au bachelor il est important de faire un master derrière et on récupère très souvent nos anciens élèves de bachelor qui reviennent vers nous pour qu’on les aide avec un master et le fait d’avoir fait son bachelor à l’étranger ouvre beaucoup de portes on a beaucoup d’élèves qui soit reviennent pour faire leur master grande école en france leur master dans un business school ou qui veulent continuer cette expérience à l’international et font leur master. Dans un autre pays, un élève qui a fait son bachelor en Angleterre va peut-être partir faire son master en Espagne ou le contraire. Gauthier Seys La radio des Français dans le monde aime être pratique. Si un ado écoute cette interview et est très intéressé par une aventure à l’international, un petit warning qui s’allume sur tout ce qui est profession réglementée, notamment dans l’univers de la médecine, par exemple. Un petit mot pour expliquer tout ça ? Louise Thomson-Fernet Oui, je pense qu’il faut faire très attention avec tout ce qui est profession réglementée. surtout depuis Brexit. Donc, par exemple, les études de veto, ça se passe très bien pour les élèves qui partent en Espagne. On travaille avec une très bonne école en Espagne, donc l’élève fait ses années de veto en partie en anglais ou en français, la suite est en espagnol parce que c’est les années cliniques et les patients, les clients en Espagne parlent espagnol. Après, ils peuvent revenir poser leur plaque en France. Ce n’est pas la même chose s’ils partent faire leurs études en Angleterre. Depuis Brexit, il n’y a pas de reconnaissance immédiate. Ils ne peuvent pas revenir tout de suite. La même pour la psychologie, la même chose pour la médecine. Donc, les professions réglementées, c’est un petit peu plus délicat. Gauthier Seys Alors, en l’occurrence, pour les professions réglementées, ça fonctionne mieux si on reste intra-Europe, en fait ? Louise Thomson-Fernet Complètement, oui. Mais même intra-Europe, il peut être difficile pour un élève qui sort de… sa formation de médecine, notamment en Espagne ou en Europe de l’Est, pour revenir faire son internat en France. Mais souvent, ce qu’il faut savoir, c’est que souvent, l’élève ne veut pas revenir. Après avoir fait ses cinq années de médecine en Espagne, il est très content de continuer en Espagne. Gauthier Seys En tout cas, si un ado écoute cette interview et se dit, ça me tente bien, c’est quoi ? Le premier barrage, c’est le budget. Ça peut être un bloquant ? Non. Louise Thomson-Fernet Il y a des formations dans différents pays pour tous les budgets. Donc, effectivement, on a toujours un premier appel avec la famille, donc avec l’élève et avec ses parents, pour discuter du projet de l’élève en fonction de ses notes, en fonction de ses envies, mais aussi notamment en fonction du budget des parents. Il y a des très bonnes formations, par exemple, aux Pays-Bas, qui sont à 3 200 euros par an. Après, dans l’autre extrême, on a des formations excellentes au Royaume-Uni, mais qui sont à 30 000, 40 000 livres par an. Donc, il y a vraiment des formations pour tous les budgets. Ceux qui ont les détenteurs de passeport français, ils ont des tarifs intéressants pour le Canada francophone, même pour les universités anglophones à l’intérieur du Québec. Donc, on trouve des formations pour tout budget. Gauthier Seys En l’occurrence, on parlait du Brexit, ça a changé clairement le prix. des études dans le pays ? Louise Thomson-Fernet Complètement. Avant Brexit, les études en Angleterre étaient un tarif très raisonnable, moins de 10 000 euros par an. Maintenant, en fonction de l’université et de la formation, on est au moins le double et ça peut monter jusqu’au triple. Gauthier Seys Et puis, dernière question, Madame la directrice de Expat Student, d’avoir accompagné ces centaines d’élèves qui ont aujourd’hui des métiers, sans doute souvent à l’international. C’est assez grisant, je suppose. Louise Thomson-Fernet Franchement, c’est une fierté pour moi. Et ce que j’adore, c’est qu’après, quelques années plus tard, ils me cherchent sur LinkedIn et qu’ils se linkent avec moi et que je vois ce qu’ils deviennent. Gauthier Seys Et là, tu dis, ça va, j’ai bien travaillé, je l’ai accompagné pendant un petit temps sur un chemin qu’il apprécie. Louise Thomson-Fernet Sur le chemin, oui. Je l’ai aidé à ouvrir des portes. Après, c’est lui qui a fait son diplôme, c’est lui qui a tout fait, mais nous, on l’a juste facilité sans l’entrée. Gauthier Seys En tout cas, tu le conseilles. C’est une belle aventure. Louise Thomson-Fernet C’est une super aventure. Gauthier Seys Louise, merci. Le site expatstudent.fr. Et puis, merci de parrainer ce dossier. C’est important pour nous, Radio Libre et Indépendante, d’être accompagnés par des acteurs sur nos différents projets. Donc voilà, merci. Louise Thomson-Fernet Merci beaucoup Gauthier, à bientôt. La radio des Français dans le monde Les ados et l’expatriation, en partenariat avec les experts du réseau ExpatPro. Dossier parrainé par ExpatStudent, le spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada.
.
The post Étudier à l’étranger : Louise Thomson Fernet de Expat Student parle des défis et opportunités appeared first on Francaisdanslemonde.fr : Radios & Podcasts sur la mobilité internationale..
1273 эпизодов