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Discours de M. Barrier conseiller général du canton de Charenton (1898)

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« Ce pays, mes chers concitoyens, voilà bientôt vingt-sept ans que j'en suis l'évolution progressive. Lorsque j'y vins, après la guerre, la Seine et la Marne coulaient entre des rives verdoyantes, capricieusement rongées par les eaux, sur lesquelles toute une population joyeuse venait s'ébattre le dimanche. Des passeurs transbordaient dans leurs barques vertes, pavoisées d'un minuscule drapeau tricolore, les flâneurs paresseux qu'effrayait le grand tour par les ponts, notamment par celui d'Ivry, dont le péage n'était pas encore racheté. À défaut de passagers, ils accompagnaient en Seine les baigneurs en pleine eau. On canotait aux Carrières, à Alfortville, à Saint-Maurice, à Alfort. De petits omnibus à un cheval faisaient, sans se presser, le service des barrières, couverts de promeneurs aux heures d'arrivée ou du retour. Tant pis pour ceux qui manquaient le coche ! Mais la route à pied ne rebutait pas ; on en prenait gaiement son parti, bras dessus, bras dessous, les mioches sur les épaules, en chantant. Que de fois je l'ai fait en courant, ce chemin des Carrières, dans la nuit, derrière l'omnibus bondé, pour arriver à l'heure à l'École d'Alfort, dont la discipline ignorait les cas de force majeure. Ah! les temps sont changés. Bercy a construit son quai superbe ; le quartier des Magasins généraux s'est remblayé, nivelé, bâti avec un perré, il a rectifié sa rive aux Carrières, un premier perré a refoulé le fleuve, en a refréné les empiétements ; puis c'est le pont de Conflans, le quai droit que nous venons d'inaugurer, le port du Canal, le quai de Saint-Maurice, les perrés d'Alfort, de la Bosse de Marne, la passerelle d’Alfortville… Aujourd'hui, le contraste est frappant. Des maisons, des magasins, des chais, des usines, des chantiers couvrent les prairies, les champs d'autrefois. Des remorqueurs sillonnent le fleuve des péniches s'amarrent à nos quais, où des grues à vapeur les déchargent et les rechargent. Sur Ivry, partout s'élèvent des cheminées qui vomissent leurs fumées noires, empestées, dans l'air que nous respirons. Des tramways sillonnent nos routes, et bientôt la lumière électrique nous éclairera. Adieu, passeurs, flâneurs, canots. Seuls, les pêcheurs à la ligne nous restent fidèles. La fournaise parisienne nous envahit elle consomme chaque jour nos verdures, nos ombrages, nos fleurs nous vivons de ses produits, de son industrie, mais nous mourons plus vite aussi de sa chaleur. Tout cela, ce n'est plus la vie paisible, modeste d'antan ; c'est le mouvement, le bruit, l'entassement, la poussée humaine, avec ses joies, ses richesses, mais aussi ses misères et ses ruines ; c'est la vie à la vapeur qu'engendre la suractivité industrielle et commerciale des grandes cités. Ces transformations nécessaires, qui se succèdent, adaptent peu à peu autour de nous les choses à nos besoins nouveaux elles résultent des efforts individuels, des sacrifices persévérants de la collectivité, au rebours des changements de la nature qui subissent la loi aveugle, inexorable, des fatalités ambiantes. C'est là ce que la civilisation appelle le progrès, puisque l'homme y trouve plus de bien-être, plus de ressources, des moyens plus efficaces d'accomplir son devoir de solidarité à l'égard des déshérités ou des faibles. En terminant, laissez-moi, mes chers concitoyens, souhaiter à Charenton et à ses sœurs, les communes voisines, cette prospérité continue pour tous, puisque aussi bien elle rendra la vie moins lourde, moins amère, moins triste à ceux qui peinent et qui souffrent. N'y sont-ils pas entrés par la même porte, avec les mêmes besoins, avec les mêmes espérances ? »
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